Peut-on y croire?

Mardi dans le figaro.fr

Nicolas Sarkozy reporte son «New Deal» numérique

Marie-Cécile Renault

Le chef de l’État a repoussé à lundi prochain la présentation du plan destiné à réduire la fracture numérique. Une série de mesures qui permettront de dynamiser tout un pan de notre industrie.

Le président de la République présentera lundi prochain un vaste plan numérique qui va engager la France pour le siècle à venir. Les deux enjeux principaux de ce plan sont de fournir, d’ici à 2012, à 100 % des Français tant l’Internet haut débit que les 18 chaînes gratuites de la télévision numérique terrestre. Pour parvenir à cet objectif, le président va fixer des objectifs à la fois sur le déploiement des réseaux, mais aussi sur les contenus, les usages et la gouvernance de l’Internet.

Le plan tenu secret jusqu’au dernier moment va rendre publiques des décisions importantes comme la question de la quatrième licence mobile tant convoitée et celle du partage entre télécoms et médias des fréquences libérées par l’arrêt de la télévision analogique. À cette occasion, l’État pourrait engranger entre 1,5 et 3 milliards d’euros avec la vente de fréquences. Une manne bien venue en ces temps difficiles.

Ces décisions auront un impact économique et industriel lourd pour ces deux secteurs. Nicolas Sarkozy devrait, par ailleurs, annoncer l’extension de l’Internet haut débit sur l’ensemble du territoire.

Finalisé par le secrétaire d’État au Développement de l’économie numérique Éric Besson, ce plan «Numérique 2012» a été notamment élaboré sur la base des 27 pistes proposées au gouvernement par les 130 ateliers des Assises du numérique qui se sont tenues de la fin mai à la mi-juillet. Il vise à faire de la France, à l’horizon 2012, «une puissance numérique à l’égal des économies les plus dynamiques de notre planète». Notre pays est aujourd’hui à la traîne, avec une part de l’économie numérique dans le PIB qui représente 6 %, contre 13 % aux États-Unis et 17 % en Corée.

Un programme pour la sortie de crise

Ce plan numérique est également une forme de réponse à la crise actuelle. «Il ne suffit pas de nationaliser les banques, il faut aussi préparer la sortie de crise et être prêt à accompagner la relance quand elle sera là, explique un proche du dossier. Les sorties de crise se font toujours à travers de vastes programmes d’investissements dans les infrastructures. En 1932, le New Deal de Roosevelt était un programme d’investissements dans les routes et les voies ferrées. Aujourd’hui, ce sont les autoroutes numériques qui vont avoir un rôle stratégique.»

1 réflexion sur “Peut-on y croire?”

  1. Déjà son illustre prédécesseur avait PROMIS de faire disparaître, ce qu’il appelait lui même : « la fracture numérique ». Aujourd’hui, avec l’évolution du haut débit, on peut parler de « gouffre numérique ». Le simple fait de repousser la réunion montre qu’il ne s’agit pas de sa préoccupation première…et d’ailleurs de la plupart des élu(e)s en CHARENTE…tu (Medhi)en as eu une parfaite démonstration avec Mme MauvaiseFoy et M. Boutantouche….devenus Sénateurs depuis…au moins, ça prouve qu’on n’est pas rancunier….car si on se mobilisait un peu plus, au lieu de regarder la Star’Ac à la télé, on n’en serait pas là aujourd’hui.

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